Situation of French in Hispanic America

Language Critic   Sat Jan 09, 2010 3:58 am GMT
Enquête
Regard sur le français en Amérique Latine

Depuis des siècles, la France a tissé des liens politiques, culturels et sociaux très divers avec chacun des pays qui composent le vaste échiquier qui s’étend du Rio Bravo à la Patagonie. Les élites nationales ont contribué à bâtir autour de la France un prestige qui reste toujours présent dans les populations latino-américaines.

Retour en force du français

Souvent rattachée au monde des arts en général, la langue française a longtemps joui d’un statut favorable. Détrônée par l’anglais à partir du 19e siècle, elle suscite aujourd’hui un regain d’intérêt qui serait dû à une percée de la technologie et des savoir-faire français, belges et québécois. D’autres facteurs exercent également une influence non négligeable. Tout d’abord, une part de plus en plus importante des populations montre un refus d’une certaine homogénéisation culturelle, majoritairement véhiculée par la langue anglaise. Désormais, l’enrichissement culturel passe inévitablement par l’ouverture à d’autres langues et cultures autochtones ou étrangères, au premier rang desquelles se trouvent la culture et la langue françaises, avec les valeurs qu’elles diffusent. Ensuite, la mondialisation, le développement du tourisme, les rencontres scientifiques, où l’Europe joue un rôle de plus en plus actif, sont aussi des éléments à considérer dans l’analyse. Enfin, le décloisonnement académique de l’étude de la langue et la vulgarisation des nouvelles technologies contribuent certainement à créer une image moins élitiste de l’apprentissage du français.
Finalement, le dynamisme et la qualité des professionnels de la langue, l’énergie des associations et leurs actions, avec l’appui précieux des institutions de la francophonie (et la tenue de rassemblements internationaux comme les SEDIFRALE, sont des atouts qui permettent d’assurer un avenir au français, malgré les avatars des crises économiques…

Des situations contrastées

Il n’existe pas en Amérique latine de situation homogène pour le français. Elle varie souvent, même à l’intérieur d’un seul pays, comme c’est le cas de l’Argentine. Dans ce grand pays fédéraliste, le français a joui d’un statut privilégié dans le passé, pour stagner, voire régresser, par la suite. De nos jours, des signes nous permettent de dire que cette langue reprend peu à peu son ancienne allure. Cependant, dans certaines provinces, à la suite d’une crise économique impitoyable et de mesures arbitraires, il n’est pratiquement plus présent dans le système éducatif. Le monde associatif travaille de façon acharnée à tous les niveaux d’enseignement en vue d’accorder au français la place qui lui revient.
Au Chili, le français reprend finalement sa place dans le système à la suite de la réforme éducative récente. Les aléas de la politique ont voulu que la situation de cette langue soit des plus instables ces dernières années.
En Uruguay, le français garde une situation plutôt stable et jouit d’un statut de langue optionnelle dans les centres de langues ; il est présent dans le primaire avec des cours de sensibilisation et reste optionnel dans le secondaire privé ; des cours de français de spécialité se développent dans certaines facultés. Comme l’Argentine, l’Uruguay possède une tradition culturelle où le français a gardé un grand prestige.
Dans ce géant du Sud qu’est le Brésil, le développement de la langue française reste très inégal selon la province : la région privilégiée est le Sud-ouest, notamment à Rio et à Sao Paulo, où se trouvent les grands noyaux populaires. Dans le Nord, il progresse dans les États de l’Amapa et du Para, avec l’influence évidente des échanges avec la Guyane. Ailleurs, il se heurte à l’étude de l’espagnol et de l’anglais, très forts concurrents. Les 24 associations qui composent la Fédération brésilienne sont très dynamiques.
Au Pérou, l’effort concerté des représentants de la francophonie et des professeurs de toutes les institutions ont permis une nette amélioration de l’enseignement du français ces dernières années ; la tenue avec succès des dernières SEDIFRALE à Lima a permis de porter un regard optimiste sur la situation du français dans ce pays.
En Bolivie, le français, sans accuser de recul important, ne montre pourtant pas de progrès. Certains indices permettent d’affirmer qu’il est impératif de revitaliser cet enseignement et d’entreprendre des actions osées dans le monde associatif au niveau des formations et de la visibilité de l’action des enseignants.
Au Paraguay il existe des signes qui permettent d’assurer un envol de l’enseignement du français ; les derniers changements politiques seraient encourageants pour le monde éducatif dans ce pays et des progrès sont à attendre dans le domaine de l’enseignement des langues.
La place du français en Équateur n’est pas près de montrer d’avancée importante ; il y garde son statut de deuxième ou troisième langue. Cependant, en Colombie il existe une tradition plus solide de l’apprentissage du frnçais. Il est vrai que les incertitudes et les tensions sociales que vit ce pays portent atteinte aux progrès concernant le développement de l’étude de la langue et le renforcement du monde associatif.
Au Venezuela, le français possède sans conteste le statut de deuxième langue étrangère. Il est étudié au baccalauréat public et privé et son étude au niveau universitaire est diversifiée. Il existe des centres importants de recherches dans les universités et les institutions pédagogiques.
Dans les de la fédération centraméricaine (Panama, Costa Rica, Nicaragua, Honduras, El Salvador, Guatemala) le français progresse de façon positive. Bien que le Costa Rica soit le pays où le statut du français est le plus solide, des institutions ponctuelles accordent une importance croissante à la présence de la langue française dans les cursus, notamment au niveau supérieur. Le Centre culturel et de coopération pour l’Amérique centrale de San José s’est montré très actif dans cette région en menant des actions de formation importantes, notamment dans le domaine du FOS. La création d’une fédération centraméricaine de professeurs est une heureuse initiative pour dynamiser cet enseignement dans la région.
Le Mexique possède, lui aussi, une vaste tradition dans l’enseignement du français et dispose d’un réseau d’institutions de prestige. Espérons pourtant que le renforcement du monde associatif aidera au retour en force du français en vue de le placer aux premiers rangs de l’enseignement et de la recherche latino-américaine.
Le français dans les Grandes Antilles montre des signes de progrès. En République Dominicaine, succès et grand défi, il fait partie des programmes d’études dans le système éducatif. Il existe un bon nombre d’enseignants travaillant dans le primaire et le secondaire, ainsi que dans d’autres institutions. Il serait important de les intégrer dans une association forte… À Cuba, il existe la volonté de diffuser encore davantage la langue française, qui jouit d’un statut de deuxième langue étrangère après l’anglais. Son insertion dans le système éducatif général à une échelle plus large devra se faire progressivement dans les années à venir. L’insertion massive de cette langue dans d’autres systèmes parallèles de formation (tourisme, monde scientifique et culturel, cours à la télévision…) permet d’être optimiste…
Dans le reste de la Caraïbe anglophone, le français se pratique en fonction des économies locales, notamment dans les domaines du tourisme et de l’hôtellerie, mais sa place reste fragile car il doit suivre la fluctuation des clientèles et concurrencer les langues allemande, espagnole et japonaise, très présentes dans les îles.

Des partenaires proches

Les Antilles françaises et leurs institutions jouent un rôle important dans la formation continue des enseignants de français car elles développent des échanges fructueux avec plusieurs pays de la Caraïbe et de l’Amérique centrale. Par ailleurs, les initiatives du Québec, en tant que membre important de la francophonie, sont venues diversifier et enrichir les formations des professeurs latino-américains.
La Commission pour l’Amérique latine et la Caraïbe (COPALC) de la FIPF regroupe les professeurs et les chercheurs qui réalisent leur travail en français dans toute la région latino-américaine et la Caraïbe. Grands centres urbains, petites villes de province, contrées froides des Andes, paysages tropicaux, déserts du Sud et volcans centraméricains : avec des accents différents, des couleurs distinctes, des physionomies variées, les enseignants de français, souvent dans des conditions adverses, sont fiers de réaliser leur travail.

Felino Martinez Alvarez, membre du Comité Exécutif de la COPALC-FIPF, avec l’apport- des associations membres de la COPALC.

http://www.fdlm.org/fle/article/331/amerique.php

IN ENGLISH

Survey
French Language in Latin America

For centuries, France has developed close political, cultural and social issues with individual countries that compose the broad spectrum that extends from Rio Bravo to Patagonia. The national elites helped build around the prestige which France is still present in Latin American populations.

Resurgence of French

Often linked to the arts in general, the French language has long enjoyed a favorable status. Dethroned by the English from the 19th century, today it creates renewed interest is due to breakthrough technology and know-how, French, Belgian and Quebec. Other factors also exert significant influence. Firstly, part of increasingly large populations shows a refusal of a certain cultural homogeneity, mainly conveyed by the English language. Now, cultural enrichment inevitably open to other languages and cultures of indigenous or foreign, foremost among which are the culture and the French language, with the values they provide. Second, globalization, tourism development, scientific meetings, where Europe plays a more active, are also factors to consider in the analysis. Finally, the opening up of academic language study and popularization of new technologies certainly contribute to creating a less elitist learning French.
Finally, the dynamism and quality of language professionals, energy associations and actions, with the invaluable support of the institutions of the Francophonie (and holding international gatherings such as Sedifrales, are assets that enable d ' ensure a future in French, despite the vicissitudes of economic crisis ...

Contrasting situations

It does not exist in Latin America status for the French uniform. It often varies, even within a single country, as is the case of Argentina. In this great federalist country, the French enjoyed a privileged status in the past to stagnate or even decline thereafter. Today, signs allow us to say that language gradually regains its former allure. However, in some provinces, following an economic crisis ruthless and arbitrary measures, it is virtually present in the education system. The voluntary work so bitter at all levels of education to grant the French the rightful place.
In Chile, the French finally takes his place in the system following the recent educational reform. The vagaries of politics have liked where this language is very unstable in recent years.
In Uruguay, the French keep a rather stable and has a status of an optional language in the language centers and is present in the primary with awareness training and is optional in the secondary private French lessons Specialty develop in certain faculties. Like Argentina, Uruguay has a cultural tradition which has kept the French prestige.
In this giant South is Brazil, the development of the French language remains very uneven across the province: the region is preferred the Southwest, including Rio and Sao Paulo, where the large nuclei popular. In the north, it travels in the states of Amapa and Para, with the obvious influence of trade with Guyana. Elsewhere, he faces the study of Spanish and English, very strong competitors. The 24 associations that make up the Brazilian federation are very dynamic.
In Peru, the concerted effort of representatives of the Francophonie and faculty from all institutions have led to significant improvement of the teaching of French in recent years held successfully last Sedifrales Lima has to look optimistic on the situation of French in this country.
In Bolivia, the French, without incurring a significant setback, however, shows no progress. Some evidence to assert that it is imperative to revitalize the teaching and undertake bold actions in the voluntary level of training and visibility of the work of teachers.
In Paraguay there are signs that allow a flight of teaching French; recent policy changes are encouraging for the world of education in this country and progress can be expected in the field of language teaching.
The place of French in Ecuador is not likely to show significant progress and there retains its status as second or third language. However, in Colombia there is a stronger tradition of learning frnçais. It is true that uncertainty and social tensions that saw this country to undermine progress in the development of language study and the strengthening of associations.
In Venezuela, the French have clearly the status of second foreign language. It is discussed in public and private baccalaureate and study at university level is varied. There are important centers of research in universities and educational institutions.
In the Central American Federation (Panama, Costa Rica, Nicaragua, Honduras, El Salvador, Guatemala) French is progressing positively. Although Costa Rica is the country where the status of French is the most solid institutions attach specific importance to the growing presence of French in the curriculum, especially at tertiary level. The Cultural Center and Cooperation for Central America in San Jose has been very active in this region by conducting training important, especially in the FSO. The creation of a Central American federation of teachers is a welcome initiative to boost education in this region.
Mexico has, too, a broad tradition in the teaching of French and has a network of prestigious institutions. Hopefully, however, that the strengthening of associations will help the revival of French in order to place it at the forefront of teaching and research in Latin America.
The French in the Greater Antilles is showing signs of progress. In the Dominican Republic, success and great challenge, it is part of the curriculum in the education system. There are a number of teachers working in primary and secondary schools and other institutions. It is important to integrate a strong association ... In Cuba, there will disseminate further the French language, which enjoys the status of a second foreign language after English. Its inclusion in the general education system to a larger scale should be done gradually in the years to come. The massive integration of this language in other parallel systems training (tourism, science and culture, being on TV ...) to be optimistic ...
In the rest of the Anglophone Caribbean, the French practice is based on local economies, particularly in the areas of tourism and hospitality industries, but its place remains fragile because it has to follow the fluctuation of customers and compete with German, Spanish and Japanese, very present in the islands.

Close partners

The French Antilles and their institutions play an important role in the training of teachers of French as they develop fruitful exchanges with several countries in the Caribbean and Central America. Moreover, Quebec's initiatives as key member of the Francophonie, came diversify and enrich the training of Latin American teachers.
The Commission for Latin America and the Caribbean (COPALC) of IPPF includes professors and researchers who carry out their work in French throughout Latin America and the Caribbean. Large urban centers, small towns, cold regions of the Andes, tropical landscapes, deserts and volcanoes South Central: with different accents, different colors, a variety of faces, teachers of French, often in adverse conditions, are proud they do their work.
French and Latin fan   Sat Jan 09, 2010 11:22 am GMT
There are 3 very spoken languages in the Americas: Spanish, English and Portuguese.

Meanwhile, French and Latin are dead languages with prestige in the Americas.
Spanish and Latin fan   Sat Jan 09, 2010 1:33 pm GMT
There are 3 very spoken languages in the Americas: French, English and Portuguese.

Meanwhile, Spanish is already dead because it fragmented into numerous languages like its mom, Latin.